Une finition simple et INFAILLIBLE, même sans équipement – KIT Guitare DIY Leo Jaymz ST Partie 3

Partagez cette page
Facebook
X
Pinterest
Reddit

Table des matières

Salut tout le monde! Avez-vous déjà plongé dans un projet de bricolage, un kit de guitare ou un meuble, où la planification, les coupes et l’assemblage roulaient comme sur des roulettes, mais où la finition a viré au cauchemar? Des résultats inégaux, des dégâts, de la déception… Ça vous parle?

Bonne nouvelle! Si je ne peux pas gérer les dégâts passés, j’ai une méthode à vous proposer pour réussir la finition de votre premier – ou dixième! – kit de guitare. Dans les dernières vidéos, on a déballé, vérifié et corrigé un kit de guitare Leo James style Stratocaster. Aujourd’hui, on passe à la finition, et je vous montre comment obtenir un résultat dont vous serez vraiment fier. On y va!

⚠️ AVERTISSEMENT DE SÉCURITÉ – À LIRE AVANT DE COMMENCER
Les chiffons imbibés d’huile de finition peuvent s’enflammer spontanément. Pour éviter tout risque d’incendie : dépliez-les bien à l’air libre, sur une surface non combustible, et laissez-les sécher complètement avant de les jeter. Ne les laissez jamais en boule ni dans une poubelle fermée immédiatement après usage.


Étape 1 : Préparer le bois pour la finition

La préparation, c’est la clé d’une finition réussie. Puisque je vais utiliser des produits à base d’eau pour teinter, la première étape est de relever le grain du bois avec de l’eau. Mais pourquoi donc?

Quand le bois est usiné ou sablé, sa fibre est compressée, comme couchée. On a l’impression que c’est lisse. Mais en appliquant de l’eau, le bois va se gorger, la fibre va se redresser, et une fois sec, la surface redeviendra rugueuse. En forçant ce processus de manière contrôlée, on s’assure d’éliminer ces fibres indésirables avant d’appliquer nos produits de finition.

J’applique l’eau uniformément avec un chiffon, sans inonder la surface. Juste assez pour humidifier et faire gonfler la fibre. Une fois la surface bien sèche, je prends un papier sablé grain 320 sur un bloc et je sable légèrement pour trancher cette fibre relevée. Sur le corps de la guitare, le grain a vraiment remonté, donc j’ai dû utiliser un grain 220 d’abord pour bien niveler, puis finir au 320 pour lisser le tout.


Étape 2 : L’huile de lin bouillie, mon coup de cœur

Pour ce projet, ma finition de prédilection, c’est encore l’huile de lin bouillie. Pourquoi? Parce que ça donne un fini qui met en valeur le bois. J’en applique aussi une couche sur la touche.

Attention, conseil de sécurité hyper important! Quand on travaille avec l’huile de lin bouillie, il faut toujours s’assurer de bien disposer des chiffons imbibés d’huile après usage. Ces chiffons peuvent prendre feu spontanément! Il faut les faire sécher à plat sur une surface incombustible jusqu’à ce qu’ils deviennent rigides, ça peut prendre un à trois jours. Seulement après, vous pourrez vous en débarrasser en toute sécurité.

Pour cette première couche, j’applique généreusement pour bien saturer la fibre du bois, puis j’essuie l’excédent. Sur l’érable, l’huile de lin donne une couleur ambrée magnifique, qui vient dorer le bois clair. La clé, c’est d’essuyer jusqu’à ce que la surface semble presque sèche. Si trop d’huile reste, ça risque de rester collant, car ce n’est pas un fini qui durcit rapidement en surface comme un vernis. Une fois la première couche appliquée et bien essuyée, je suspends la pièce pour la laisser durcir au moins une journée.


Étape 3 : La touche artistique : teinture noire et couleur éclatante

J’ai décidé d’une finition en deux étapes pour cette guitare. La première, c’est une teinture à base d’eau de la marque Saman, de couleur noire. C’est une teinture assez opaque, mais qui laisse transparaître le grain du bois. J’en applique sur tout le corps de la guitare, car mon idée est d’avoir de la couleur seulement au centre, et le contour en noir. Comme c’est à base d’eau, pas de souci d’inflammabilité. J’en mets généreusement, puis j’essuie l’excédent, car la teinture doit sécher dans la surface, pas sur la surface. Après une bonne journée de séchage, la guitare est entièrement noire, avec le grain visible.

Ensuite, pour le centre, je me suis préparé à sabler la teinture noire pour révéler le bois. J’ai commencé au 320, mais c’était trop lent, alors je suis passé au 220 pour vraiment revenir presque au bois brut au centre, en laissant juste le grain ouvert teint foncé pour ajouter de la profondeur à la future couleur. C’était l’occasion de faire un bel effet de fondu (« fade »), et ça a plutôt bien fonctionné!

Pour la mise en couleur, j’ai d’abord enlevé toute la poussière de bois avec un linge légèrement humide. J’ai utilisé de la teinture à vêtements à base d’eau, diluée environ à 50% avec de l’eau. En anglais, on fait la distinction entre « stain » (à base de pigments plus gros) et « dye » (à base de colorants en solution). Cette teinture à vêtements, c’est un « dye » : les particules sont en solution, ce qui permet au grain du bois de transparaître de façon éclatante.

Dès la première couche, la couleur est incroyable! Comme c’est à base d’eau, on a du temps pour travailler, et on peut même réactiver la teinture avec un chiffon humide pour marier les surfaces. J’ai commencé par le centre pour éviter de ternir ma couleur en réactivant le noir des contours.

Quand on utilise des produits à base d’eau, ne paniquez pas si ça devient terne en séchant, ou si des couleurs un peu « funky » apparaissent aux jonctions. Tout ça va disparaître aux prochaines étapes et avec la couche de finition. Pour la deuxième étape de teinture, j’ai utilisé de l’eau claire pour travailler la jonction noir/couleur et la rendre plus progressive. La couleur revient éclatante dès que l’eau touche la surface!


Étape 4 : Les couches d’huile de lin et le fini soyeux

Pour la finition sur le bois teint, j’applique de nouveau de l’huile de lin bouillie. J’avais une légère crainte de transfert de couleur, mais c’était minimal. Le bois est très poreux, donc on applique généreusement pour saturer la fibre. On en met, on en remet, pendant 5 à 10 minutes. C’est automatique : dès que l’huile est appliquée, la couleur reprend vie, le noir devient profond, c’est exactement le résultat que j’espérais!

Après avoir saturé le bois pendant 10-15 minutes, j’essuie l’excédent avec un chiffon sec. Il ne doit pas rester trop d’huile en surface, sinon ça risque de coller. Les premières couches nécessitent d’essuyer tout excès. Sur un bois poreux, l’huile peut perler par le grain ouvert en séchant; il est important de l’essuyer périodiquement, du moins pour les premières couches.

La deuxième couche suit le même principe. Le bois est déjà un peu scellé, donc il absorbera moins d’huile. C’est une finition qui demande de la patience : une couche par jour. N’essayez pas d’en faire deux dans la même journée, vous risqueriez de réactiver la couche précédente et de ne pas superposer. On prend son temps!

Pour le manche, après ma première couche d’huile, pour obtenir un fini hyper lisse, au lieu d’essuyer la deuxième couche, j’ai passé un papier grain 600 directement dans l’huile fraîchement déposée. Ça crée une pâte qui vient remplir les petites aspérités, laissant un fini incroyablement doux. Pendant que tout ça sèche, j’en ai profité pour peindre les cavités avec de la peinture acrylique ordinaire pour limiter le transfert d’humidité.

On continue comme ça avec 3, 4, 5, 6 couches. L’absorption peut être inégale au début, mais ne vous inquiétez pas. Pour la dernière couche, j’y vais avec une méthode différente : une couche hyper mince. Je me fabrique un petit applicateur avec un chiffon et j’applique le minimum d’huile, juste assez pour avoir une couverture uniforme sans avoir à essuyer l’excédent. La surface aura l’air un peu cireuse au début, mais laissez-la durcir deux, trois, quatre jours, et vous aurez un beau lustre uniforme et une surface non collante.


Le mot de la fin

Et voilà ma méthode simple et efficace pour la finition d’une guitare ou de tout autre instrument en bois! Ça demande de la patience, c’est un processus long. Il faut vraiment laisser l’huile durcir entre les couches, sinon c’est le désastre collant assuré. Mais en s’en tenant à une couche par jour, on arrive à un résultat vraiment super!

Cette méthode fonctionne à merveille avec les bois foncés, comme ma guitare en noyer qui était magique. Avec les bois clairs, il faut accepter la teinte ambrée que ça donne. Pour ma guitare rouge, une fois l’huile durcie, la couleur a un peu viré au rouge brique. Dans de futures vidéos, je testerai peut-être de nouveaux produits à base d’eau pour conserver ces couleurs plus éclatantes.

Si vous avez aimé la vidéo, n’hésitez pas à laisser un like, à vous abonner à la chaîne, et à me laisser en commentaire vos expérimentations de finition de guitare ou de bois. Qu’est-ce qui marche pour vous? Qu’est-ce qui ne marche pas? Quelles sont vos méthodes préférées pour assurer un projet de finition réussi?

Restez à l’affût, car d’autres constructions de guitares assez extravagantes s’en viennent! Ce sera un rendez-vous dans les prochaines vidéos. En attendant, moi je retourne bricoler sur mes guitares. On joue de la guitare, et on se revoit très bientôt!


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

À LIRE ÉGALEMENT

Construction

15 Juil 2025

Un kit de guitare PAS COMME LES AUTRES : The Guitar Fabric Razorback pt 1 : UNBOXING

Construction, Modification

2 Juil 2025

Isole ta guitare COMME UN PRO avec cette peinture conductrice DIY facile à faire soi-même!

Construction

24 Juin 2025

Ce que j’ai VRAIMENT appris en construisant mon kit Leo Jaymz